La bibliothèque compta jusqu’à trente mille volumes, dont plusieurs milliers en langues étrangères, français, anglais et allemand principalement. Les livres étaient apportés par les « zeks », qui pouvaient aussi – ou qui ont pu pendant longtemps – en commander à leurs familles. il est même arrivé, au début, que l’administration du camp en fasse venir, prélevés sur les bibliothèques saisies à Moscou ou Pétersbourg. On y trouvait aussi bien des ouvrages scientifiques ou techniques que de la littérature, parfois des éditions rares. Tchirkov se souvient d’avoir eu entre les mains Les Misérables annotés par Tourgueniev, et d’y avoir lu À l’ombre des jeunes filles en fleurs…
– Olivier Rolin, Solovki, la Bibliothèque perdue, 2014, avec les photographies de Jean-Luc Bertini.
En relisant en patientant, une chronique de confinement par Le Bec en l’air