L’Heure blanche


25,00

Un vagabondage photographique et littéraire pour découvrir Tel Aviv.

Photographies
Anne Collongues

Texte
Olivier Rolin

 

UGS : HEUR Catégorie : Géographie :

Le Livre

« Il s’agit d’une ville, on ne sait pas laquelle. Il semble qu’elle n’éprouve pas le besoin de s’expliquer, de se raconter. Elle est là, comme ça. À prendre ou à laisser. D’une évidence ténue, dispersée, négligente, sans aucune centralité apparente ni monumentalité. S’agit-il, même, d’une ville ? On pourrait en douter. »

Une ville qu’on peine à identifier, marquée par un ciel blanc, à une heure incertaine. Anne Collongues la photographie presque vide, tel un appartement dont on va rendre les clés, un endroit familier que les souvenirs habitent encore mais qui paraît déjà étranger. Elle capte une architecture éclectique baignée d’une lumière blanche et crue, et des espaces accidentés dont on ne saurait dire si le béton et la végétation s’y embrassent ou s’y dévorent. Quelque chose de la beauté de cette cité semble indissociable de sa laideur, une beauté fondée sur « l’unité du multiple, la fusion du divers » selon les mots du poète Samuel Taylor Coleridge. Partagées entre l’objectivité d’un recensement et la subjectivité d’un état d’âme, les photographies d’Anne Collongues ne démontrent rien, chaque élément de ce chaos urbain trouve une place essentielle à l’équilibre de la composition.

L’écrivain Olivier Rolin les accompagne d’un texte. Le ton n’est pas celui du commentaire – comment tenir un discours sur ce qui, précisément, n’en est pas un ? – mais celui d’un vagabondage littéraire, à Lisbonne, à Beyrouth ou Leningrad en quête de l’identité d’une ville finalement dévoilée : Tel Aviv, mise à nu, sans le filtre bleu qui en fait d’ordinaire le Miami de l’Orient.

 

The white hour

A town that is hard to identify marked by a white sky at an uncertain hour, the almost empty photograph of Anne Collongues is like a familiar place still imbued with memories but which already seems unfamiliar. Her images do not reveal anything in particular, but every element of the urban chaos helps balance out the composition. Olivier Rolin accompanies them with a literary wandering in the quest of the town’s identity which is finally revealed: Tel Aviv, unveiled by the vacuousness of the sky.

Les auteurs

Anne Collongues

Anne Collongues est née en 1985 dans le Val-d’Oise. Lors de ses études aux Beaux-Arts de Paris, sa pratique artistique se cristallise autour de deux pôles : la photographie et l’écriture. Une fois diplômée, elle part s’installer à Tel Aviv où elle restera trois ans ; elle vit aujourd’hui à Paris. Son travail photographique est visible sur son site www.anne-collongues.com et son premier roman Ce qui nous sépare est paru chez Actes Sud en mars 2016.



Olivier Rolin

Olivier Rolin est l’auteur d’une quinzaine de livres, romans, essais, journaux de voyage, parmi lesquels Tigre en papier [2003, prix France Culture] ou plus récemment Bakou, derniers jours [2010]. Il se rend pour la première fois en Russie en 1986 pour écrire un livre d’impressions de voyage, En Russie [1987] réédité à plusieurs reprises. Depuis, il y a effectué une vingtaine de séjours. En 2001, est paru aux éditions Inculte, Sibérie, un recueil de textes sur cette région du monde et en 2014, aux éditions Seuil/Paulsen, paraît Le Météorologue qui relate la vie et la mort d’un déporté qui fut interné aux Solovki. Sur le même sujet, Olivier Rolin est, avec Elisabeth Kapnist, l’auteur du film Solovki, la bibliothèque disparue, un documentaire diffusé diffusé sur Arte. Au Bec en l’air, Olivier Rolin est l’auteur de deux textes : l’un accompagnant les photographies de Jean-Luc Bertini dans Solovki, la bibliothèque perdue ; l’autre en dialogue avec les photographies d’Anne Collongues dans L’Heure blanche.



Caractéristiques

Dimensions 19 × 30 cm
Isbn

978-2-36744-105-4

Nombre de pages

64

Langue(s)

français

Couverture

souple

Photographies

33 photographies en couleurs

Parution

2017