Le Livre
Complexes, déroutantes, les Geishas nous transportent aux origines animistes de la société japonaise. Par leur culture des apparences et la pratique des arts anciens (danse, chant, musique instrumentale, cérémonie du thé), elles sont la métaphore d’un monde végétal qui entre en résonance avec la nature humaine. Conservatoires vivants d’une époque qui s’estompe, les Geishas n’entretiennent l’opposition tradition-modernité que dans l’esprit des occidentaux. Par le modèle d’indépendance qu’elles incarnent et leur participation à la vie publique, elles vivifient au contraire la question des genres telle qu’elle se pose dans le Japon actuel et sont aux avant-postes de la vie contemporaine.
Avec une perspective d’anthropologie visuelle, Régis Defurnaux a cherché à rencontrer les stéréotypes qui entourent ce sujet et en propose une lecture personnelle. Invité dans une maison de thé à Kyoto, il a peu a peu découvert le monde des apprenties geishas, nommées maiko, et dévoile quelques facettes de leur existence.
Maiko No Hikari, Geisha Apprentices
The Geishas bring us back to the animistic origins of Japanese society. Through their grooming routines and their practice of ancient arts, they provide relief from the impermanence of human affairs. It is only in Western minds that these guardians of secular traditions come into conflict with the modern world; on the contrary, they bring a fresh dimension to the treatment of gender issues in Japan. With this impressive work of visual anthropology, Régis Defurnaux deconstructs the stereotypes surrounding this fascinating subject.