Le Livre
L’oiseau noir perché à droite dans ma tête est une autobiographie qui mêle des photographies faussement disparates et des textes issus du journal intime de Jean-Christian Bourcart, photographe français qui vit aux États-Unis. Photographies et textes sont mis en dialogue, se répondant parfois directement, parfois de façon plus subjective. Ils fonctionnent comme des pierres blanches jalonnant un parcours de vie qui s’étend ici sur sept années.
Alternant fragments narratifs issus de voyages lointains (Madagascar,Japon…), reflets de vie intérieure (rêves, sentiments, pensées, fantasmes, cauchemars), regards sur la société américaine et scènes de la vie familiale ou intime, le livre témoigne de l’évolution de l’auteur dans une période de transition où il s’éloigne de sa vie sociale pour s’engager dans l’étude du chamanisme et des plantes sacrées d’Amazonie.
Traversé par une vitalité brutale autant que par une impossible recherche de réconfort et de paix, tantôt sombre et douloureux, tantôt lumineux et doux, c’est à la traversée d’un univers obstinément instable que nous convie Jean-Christian Bourcart, fidèle à son attirance pour les motifs de contradiction et de mouvement. À l’instar d’Antonin Artaud et de son théâtre de la cruauté, l’auteur cherche ici à créer « un théâtre où des images physiques violentes broient et hypnotisent la sensibilité du spectateur ». En transposant ce qui se passe dans sa propre vie, il aimerait suggérer la possibilité ineffable d’explorer – avec humour tant que faire se peut – de nouveaux territoires de l’expérience humaine, dont les limites sont trop souvent imposées par nous-même.
Jean-Christian Bourcart avait déjà publié un livre autobiographique : Sinon la mort te gagnait (Le Point du jour Éditeur, 2008).
The black bird perched on the right in my head
L’oiseau noir perché à droite dans ma tête is an autobiography which mingles falsely disparate photographs and texts from the diary of Jean-Christian Bourcart, a French photographer residing in the United States. Photographs and texts are put into dialogue and sometimes answer one another directly, sometimes in a more subjective way. They act as white stepping stones marking out a path of life, here one that extends over seven years.